Le succès dans la transparence et la collaboration

La CDC Lourdéon connaît un grand succès dans la région de Notre-Dame-de-Lourdes. Un succès qui peut s’expliquer par la volonté de la communauté, du conseil municipal et de la CDC de vraiment travailler ensemble sur les différents projets.

Elle se souvient dans son enfance « d’un petit village tranquille, plein de nature, d’une communauté rapprochée. On vivait presque une vie de famille avec nos voisins ».
L’économie de Notre-Dame-de-Lourdes reposait alors avant tout sur l’agriculture. Puis, dans les années 1960, le Foyer Notre-Dame pour les ainés a vu le jour, suivi de l’Hôpital Notre-Dame. « On a commencé à voir un changement dans la communauté, raconte-t-elle. Les jeunes ont commencé à prendre des cours de garde-malade et revenir travailler ici, et de plus en plus d’entreprises ont été créées.

La santé et le bien-être avant tout

« La santé a été la pierre angulaire de la survie du village, affirme-t-elle. Aujourd’hui, on vient se retirer ou élever ses enfants à Notre-Dame-de-Lourdes parce qu’il y a des soins de santé, et notre service de garderie a plus que doublé grâce aux besoins de tous nos travailleurs en santé! » Elle souligne en outre que pour combler les nombreux postes en santé, le village doit faire appel à « des gens d’ailleurs mais qui vont à notre Caisse, nos épiceries, nos restaurants, nos stations d’essence. Tout ça est bon pour l’économie du village ».

Si le secteur de la santé a su attirer les jeunes du village comme d’ailleurs, la CDC y est pour quelque chose. C’est elle qui est allée chercher les jeunes et leur parler de ce que Notre-Dame-de-Lourdes pouvait leur offrir, avec l’aide du CDEM.

La CDC Lourdéon travaille par ailleurs toujours de concert avec la Municipalité et la communauté. « La collaboration, la consultation et la transparence sont notre force, affirme Yvette Gaultier. On essaie toujours de partager les détails de nos projets avec la communauté et la Municipalité. Comme ça, quand on a besoin d’aide, ils comprennent et sont prêts à nous aider.

La CDC, un rôle de rassembleur

« Quand tout le monde est impliqué et qu’un projet réussit, un sens de fierté et d’appartenance à la communauté se développe, renchérit-elle. » C’est donc conjointement avec la communauté et le conseil municipal que la CDC a développé chacune de ses visions quinquennales et priorisé ses projets. « Chaque fois, on s’accorde sur un projet et sur le fait de le finir avant d’en entreprendre un autre. Sinon, on risque d’étirer puis de perdre nos bénévoles », prévient Yvette Gaultier.

La formule fonctionne. La CDC Lourdéon n’a jamais connu de difficulté à trouver des bénévoles. Au contraire, « les gens ne débarquent pas!, se réjouit l’agente de développement économique. Certains sont là depuis 1999, et toujours intéressés ».
Parmi les projets de la CDC dès 1999, on note un thème récurrent : la santé et le bien-être. Sentier pédestre, nouveau centre de bien-être Albert-Gaillot, services de santé divers, centre d’exercice ou encore rénovations à la patinoire en sont quelques exemples.
« La CDC veille d’abord aux aspects sociaux et communautaires avant de s’occuper de l’économique, car l’économie découle du communautaire, précise Yvette Gaultier. Si la communauté va bien, l’économie ira bien. »

Le centre Albert-Gaillot, qui rassemble les soins de santé communautaire en un seul centre, est vu comme l’un des plus grands succès de la CDC. De même, son rôle dans la construction du nouvel hôpital moderne est source de fierté. « La CDC s’est chargée de la collecte de fonds, explique l’agente. Ça a demandé beaucoup d’énergie et d’optimisme pour aller frapper aux portes car on avait déjà demandé de l’argent à la communauté il y a peu de temps pour le centre Albert-Gaillot, mais les gens ont été super. On a amassé plus de 2 millions $ en dons personnels! »

Le succès de Notre-Dame-de-Lourdes fait d’ailleurs quelques jaloux dans la région.
La CDC, un modèle pour la région « On est souvent invités dans les communautés anglophones voisines à venir expliquer comment on a fait pour réussir tel ou tel projet, raconte Yvette Gaultier. Alors on leur parle du CDEM et de l’AMBM (Association des municipalités bilingues du Manitoba). »

En effet, l’ABMB et le CDEM offrent aux CDC un appui « essentiel, affirme Yvette Gaultier. Ils nous donnent les outils et ressources humaines pour revendiquer auprès des gouvernements, faire des demandes d’octrois, communiquer, etc. Tout pour faire avancer nos projets! Aussi, on peut grâce à eux partager nos expériences et chercher des solutions avec d’autres CDC. Ainsi, on ne réinvente pas la roue ».

Une autre astuce pour des projets réussis et une CDC dynamique, c’est d’avoir « une bonne variété de gens autour de la table, avec des expertises différentes, termine-t-elle, parce qu’ici, il y a toujours un nouveau projet à faire! »

Voir la VIDÉO – Les CDC dans nos régions, un portrait du rôle des CDC et de leurs succès dans les municipalités bilingues du Manitoba.